Bruce’s doudou

doudou chauve-souris Kolinosté

© Kolinosté

Que celui qui n’a jamais eu de doudou lève le doigt ! Si on veut faire savant, on ne dit pas « doudou », on dit « objet transitionnel ». Schématiquement : un truc mou, qui sent bon, dont l’enfant sait qu’il n’est pas sa mère, mais qui constitue un bon substitut contre l’angoisse. L’angoisse de qui ? Celle de l’enfant. Pas celle de sa mère, car sitôt le « truc » labellisé « doudou officiel », je vous dis pas l’angoisse permanente (de la maman) à l’idée qu’il soit perdu dans la rue ou en vacances, oublié à la crèche ou chez mamie. Ou même trop barbouillé de purée de carottes pour repousser plus longtemps le passage par la case lave-linge — d’où un cycle d’une heure quinze d’angoisse : pré-lavage, lavage, rinçage, essorage. Et 10 minutes de sèche-cheveux pour restitution express au micro-propriétaire qui s’époumone.

Donc, le doudou aide à lutter contre les gros coup de blues. Mais il y en a aussi dont le doudou trace la voie professionnelle. On ne compte plus les apiculteurs qui avaient un Winnie l’Ourson dans leur berceau. Brigitte Bardot chouinait dès qu’elle égarait sa Sophie la Girafe. Stanley Kubrick ne pouvait trouver le sommeil sans le réconfort d’un petit soldat de plomb. Alain Prost chérissait un hérisson. Et Bruce Wayne, bien avant qu’il ne se mette en tête de porter masque, cape et blason jaune et noir pour pourchasser les vilains, Bruce traînait partout sa petite chauve-souris Kolinosté.

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