Dis-moi ce que tu manges…

doudou singe Kolinosté fait main, made in Paris

C’est pas tout ça de faire des doudous. Je dis ça pour ceux qui pensaient en les voyant que le plus dur, c’était le dessin, ou le gabarit, ou l’assemblage, ou les petites coutures dans tous les sens, ou le rembourrage, ou je ne sais quoi encore… pas du tout ! Tout cela, c’est une partie de plaisir, à côté de la suite. J’en entends qui marmonnent que c’est un peu comme la grossesse, c’est après l’accouchement que les choses commencent à se corser (pour vingt ans minimum) : eh bah oui.

Le truc, c’est qu’entre la finalisation du Kolinosté (parachevé par l’accrochage solennel de son étiquette numérotée) et son adoption par un minuscule propriétaire, il peut se passer un certain temps. Pendant lequel il faut faire cohabiter les doudous dans le tiroir prévu à cet effet — oui : les chats avec les souris, les lapins avec les loups, les ours avec les grenouilles. Vous voyez ça d’ici. Une fois les considérations vestimentaires d’usage échangées (« Et tu l’as trouvé où ce Liberty ? Il est nouveau ce motif ? Il est trop chou, j’adore »), la problématique de chaîne alimentaire ne tarde pas à compliquer la cohabitation. Sans compter que la surpopulation temporaire du tiroir provoque des protestations ciblées : il faut des trésors de diplomatie pour calmer les espèces en voie de disparition, irritées par la prolifération des lapins de toutes sortes (modèles standards, super-lapins ou bobos-lapins). Et bien sûr, il faut nourrir tout ce petit monde en attendant que leur famille d’adoption prenne le relais. Dans le cas des singes, c’est plutôt facile : bizarrement, les bananes martiniquaises ne semblent jamais déserter les rayons du supermarché. Mais quand c’est pas la saison des bambous pour les pandas, la saison des moutons pour les loups, ou celle des lichens pour les rennes, on fait comment ?

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